ALBEDO – L’œuvre ô blanc

Si l’Œuvre au noir est séparation et mort, l’Œuvre au blanc est résurrection. Avec le blanc, est atteinte une nouvelle forme d’existence, une vie lumineuse : il se produit un changement d’être, la naissance d’un individu nouveau.

L’Œuvre au blanc est donc lumière, printemps, résurrection, vie, jour, floraison… Elle exprime l’état d’extase active consécutif à un changement ontologique. La condition de l’être humain est alors à la fois suspendue et régénérée.

La notion d’Œuvre au blanc, également connue sous le nom d’Albédo ou de purification, est un concept qui trouve ses origines dans la pratique alchimique. Elle désigne le processus de transformation et de purification d’une substance, que ce soit du métal ou de l’esprit.

Dans l’alchimie traditionnelle, l’Œuvre au blanc est la deuxième étape du Grand Œuvre, qui consiste en une série d’opérations visant à atteindre la transmutation et la réalisation ultime. Cette phase est souvent considérée comme la plus délicate et la plus cruciale, car c’est à ce stade que la matière brute est purifiée et débarrassée de ses impuretés.

Symboliquement, l’Œuvre au blanc représente la renaissance, le renouveau et la régénération. C’est le moment où l’alchimiste transcende les limites de la matière pour atteindre un état supérieur de conscience. C’est un processus intense et laborieux, nécessitant patience, persévérance et maîtrise.

Dans un sens plus large, l’Œuvre au blanc peut également être interprétée comme une métaphore de la vie humaine. Nous sommes tous confrontés à des moments de transformation et de purification, où nous devons nous débarrasser de nos propres impuretés et limitations pour réaliser notre plein potentiel.

En conclusion, l’Œuvre au blanc est un concept profondément philosophique et spirituel, qui nous invite à embrasser le processus de transformation et de purification dans notre vie. C’est une invitation à nous libérer des poids du passé, à nous réinventer et à nous élever vers une existence plus lumineuse et plus vibrante.

« Je suis sorti de moi-même et j’ai revêtu un corps qui ne meurt pas. À présent, je ne suis plus le même, j’ai eu une naissance intellectuelle… Je ne suis plus coloré, tangible, mesurable. Tout cela m’est étranger… Et ce n’est pas avec les yeux physiques que l’on peut me voir maintenant. » — Corpus Hermeticum – Hermès Trismégiste