Amour maniaque

Pour William James, le père de la psychologie, l’amour est une pathologie monomaniaque ayant pour objet l’être aimé. Il y a dans la rencontre quelque chose lié à la temporalité et à l’espace tant l’improbabilité d’une rencontre est énorme. Faut-il alors mettre une bonne part de quantique dans le rapport amoureux ?

Quand un certain lien de réciprocité sera atteint, l’aimant et l’être aimé (l’observant(e) et l’observé(e)) échangeront leurs rôles à volonté. L’Energie naissant de ce processus est le signe d’une alchimie relationnelle forte, d’un échange équilibré, équitable et juste.

Dès que ce phénomène se distord, que l’équilatéralité n’est plus respectée et que l’énergie s’épuise, l’amour devient un fardeau et il n’a plus réellement d’autre sens que celui qui cimenterait une charge familiale.

Je ne crois plus en l’amour éternel, grosse arnaque teintée d’un romantisme désuet, qui donnerait à toute union sentimentale un côté irrémédiable et définitif.

Le sentiment amoureux permet de mettre un nom sur ce qui n’est finalement qu’un arrangement entre deux personnes. Le contrat reste implicite et d’un formalisme triste à pleurer.

N’est-il pas souvent le signe d’une incapacité à se connaitre soi-même ?

Cultivons nos besoins intimes et n’agissons plus en fonction de ce que les autres attendent de nous, sans autre prétention que d’être celui (celle) que nous sommes.